Héloïse Cordelles
Atelier sur l'auto-édition par BoD

En règle générale, je suis quelqu'un d'assez prudent et j'ai besoin de me documenter un maximum sur le domaine en question avant de m'y frotter. Donc, avant de participer à cet atelier consacré à l'auto-édition et organisé par la plateforme d'auto-édition "Book on Demand" (BOD pour les intimes : https://www.bod.fr/), j'avais déjà lu beaucoup d'articles de blogs, de tutoriels, et visionné pas mal de vidéos sur le sujet. En revanche, je ne m'étais encore jamais rendue à un atelier face à des intervenants en chair et en os. Voilà une expérience de plus à épingler à mon palmarès personnel ! 😊
Tout au long de cette journée de janvier, dans le sous-sol des locaux des Mots, des animateurs se sont relayés pour dispenser des conseils judicieux afin que les participants puissent mettre un pied à l'étrier de l'auto-édition. C'était très intéressant, toute l'équipe était hyper dynamique, sympa et très à l'écoute, mais, malheureusement pour moi, cette formation s'adressait essentiellement aux débutants. 😞 Je n'ai par conséquent pas appris grand-chose, car à force de pratiquer l'auto-édition, j'en connaissais déjà les ficelles théoriques.
Maintenant, je vais vous expliquer en quoi cet atelier ne me convenait pas vraiment. D'abord, le premier sujet abordé portait sur : les étapes essentielles d'un projet de livre. J'ai presque une vingtaine de romans et nouvelles à mon actif, donc je connais par cœur ces articulations logiques. Le cycle ci-dessous désigne plutôt le cheminement pour un livre physique. Il est clair qu'en e-book, la conception de la couverture peut se faire bien en amont. Dans mon cas, je peux m'atteler à cette tâche dès la phase d'écriture. ^^

Pour le deuxième thème de la matinée : préparer et corriger son texte, je travaille depuis des années avec le logiciel Antidote pour pointer du doigt les fautes en tous genres : orthographe, accord, conjugaison, mots en trop ou manquants. Mais, à mon avis, on ne peut pas corriger son propre texte. Rien ne remplacera jamais un œil extérieur. C'est pour cela que j'ai choisi de payer une correctrice professionnelle pour la forme et la cohérence de l'histoire. Quant au troisième thème : réussir sa couverture, le graphiste mettait en garde contre les polices fantaisistes ou les couleurs trop criardes... Je fabriquais déjà mes couvertures via Gimp et je ne les trouvais pas trop dégueu (oui, je m'envoie des fleurs ! 😜). Néanmoins, je n'en étais jamais satisfaite. A présent, je délègue volontiers cette étape à une infographiste dont c'est le métier et je suis à chaque fois ravie de ses couvertures qui claquent !
Après la pause déjeuner, deux animatrices se sont attaquées au marketing et à la promotion du livre via les réseaux sociaux. Et ma foi, c'est là que je vais émettre un léger bémol, mais, bien sûr, cet avis n'engage que moi. D'après mon expérience en auto-édition, j'ai consacré la même publicité à tous mes livres sur ce blog ou sur ma page auteure Facebook. Certains ont marché, d'autres n'ont jamais décollé. A moins que les lecteurs n'achètent votre roman uniquement sur votre nom, (surtout si vous vous appelez Musso 😀), j'ai l'impression que c'est une question... d'atomes crochus. Votre livre a ce petit truc en plus qui éveille la pulsion d'achat ou non. Je vois souvent des auteurs qui s'escriment à poster leur réclame dans plusieurs groupes de lectures sur Facebook ou sur leur compte Instagram et dont le livre ne marche toujours pas. Il y a également une grande part de chance dans l'auto-édition... Le succès est une donnée tellement fluctuante, impossible à maîtriser d'une fois sur l'autre. Quant à moi, je n'ai jamais eu Instagram (et je vous jure que je ne m'en porte pas plus mal) et je viens de fermer ma page auteure Facebook. J'ai décidé de me concentrer sur deux choses essentielles : le blogging et l'écriture. Pari risqué ? Seul l'avenir me le dira. ^^
Est-ce que pour autant j'ai perdu mon temps à cet atelier ? Pas du tout ! D'une part, il est toujours bon de rappeler les bases (ça m'a ramené à mes débuts balbutiants lol) et, d'autre part, durant cette journée, j'ai eu l'occasion de rencontrer et d'échanger avec plusieurs personnes de divers horizons, mais toutes tournées vers un même objectif : se lancer dans la formidable aventure de l'auto-édition. Et, honnêtement, d'un point de vue humain, c'était super méga enrichissant ! J'ai pris plaisir à partager nos expériences, nos espoirs, mais nos appréhensions légitimes aussi. Donc vraiment aucun regret !
Pour clore mon compte-rendu, j'ajouterai qu'il ne faut pas se leurrer, cette journée avait aussi pour but plus ou moins avoué de promouvoir les services de la plateforme BOD. En plus d'être un agrégateur pour les e-books, le site s'occupe également de l'impression à la demande. Les intervenants ont d'ailleurs fait circuler des exemplaires de livres papiers fabriqués via leur site, et, ma foi, j'ai été bluffée par la qualité esthétique des ouvrages ! Pour avoir testé l'impression à la demande chez KDP Print, le résultat final se révélait bien plus "pro" chez BOD. Certes, les coûts de fabrication sont plus élevés, mais la qualité se paie. Peut-être que je me laisserais tenter pour une future parution... ☺ Ce fut une journée doublement positive !
@ bientôt pour un nouvel article.