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  • Photo du rédacteurHéloïse Cordelles

De la souffrance à la délivrance (mon processus d'écriture)



JE viens de parcourir rapidement mes anciens articles de blog pour en être vraiment sûre, mais c'est bien ce qu'il me semblait, je ne vous ai jamais livré mon processus d'écriture, comment je partais de la première ligne d'un livre jusqu'à ce qu'il soit prêt à être publié sur les plateformes de ventes. Eh bien, je m'en vais combler cet oubli, ainsi que peut-être rassasier votre curiosité. ^^


POUR ma part, je compte cinq phases dans le parcours avant de pouvoir offrir aux lecteurs la version finale d'un livre.


1/ L'ÉCRITURE


J'ai envie de dire : "Elémentaire, mon cher Watson !" ; s'il n'y a rien écrit, il n'y a rien à lire. 🤣 Autant vous l'avouer sans détour, je déteste cette première phase ! J'entends souvent les auteurs s'extasier sur ces séances (ré)créatives où leurs doigts volent littéralement sur le clavier. Tant mieux pour eux ! Moi, j'assimile plutôt cette étape à un véritable calvaire où chaque mot s'aligne péniblement les uns après les autres. Je souffre, j'efface, j'écris, j'efface encore, je resouffre, je réécris, je cherche le mot exact, je reformule dix fois la phrase, etc. Atroce, je vous dis ! Pourtant, même j'ai le plan de mon histoire devant les yeux, rien n'y fait. À chaque nouvelle histoire, c'est toujours le même drame. Et ça fait plus de sept ans que ça dure... (Moi, maso ? Jamais ! 😛)


Je suis un moteur diesel. Le démarrage est hyper difficile ; je mets très longtemps avant de prendre mes marques sur un nouveau texte. C'est pour ça que je suis systématiquement en retard d'un mois ou deux sur mon planning. lol En plus d'un début laborieux, je bloque aussi vers le milieu, appelé à raison le ventre mou de l'histoire... Par contre, dès que j'ai terminé les trois quarts du roman, j'ai une de ces patates ! Après trois ou quatre mois dans cet état de "souffrance", j'ai tendance à accélérer quand je vois la ligne du finish. Alléluia ! Mon calvaire est sur le point de s'achever.



2/ LA RÉÉCRITURE


C'est ma phase préférée, yeah ! ♥ Quand j'ai apposé le mot FIN à une histoire, le livre est terminé à 75%. Ce jour-là, je vous jure que j'entends les oiseaux chanter dans ma tête, et que je vois le soleil briller dans mon salon. Ca sent très très bon pour moi (et pour vous aussi ! 😛). C'est d'ailleurs le moment que j'annonce en grandes pompes sur les réseaux sociaux. Comme j'ai corrigé au fur et à mesure lors de la phase d'écriture, je mets moins de temps à repasser dessus. Généralement, cette deuxième étape dure deux semaines à raison de 4 à 5 chapitres réécrits par jour. Je rajoute des descriptions et des dialogues pour étoffer le récit. Grosso modo, je parviens à augmenter le texte initial de 10%.


Même si ma correctrice va le passer au peigne fin, je corrige une dernière fois mon texte sous le logiciel Antidote pour qu'il soit le plus propre possible (c'est fou le nombre de fautes d'inattention qu'on laisse et les répétitions qu'on peut faire !).



3/ LA CORRECTION PROFESSIONNELLE


Alors là, ce sont des vacances pour moi... ou presque ! 😁 Je peux enfin respirer, siroter un bon cocktail, les doigts de pieds en éventail. Bon, peut-être pas tout à fait, parce que l'histoire trotte encore dans ma tête même si je m'en suis débarrassée avec plaisir ! En fait, ce n'est jamais réellement fini. Un texte est toujours perfectible ; il peut être retouché à l'infini si on est un éternel insatisfait. J'aime beaucoup "triturer" mon texte, donc malgré moi, je continue de faire des recherches pour voir si je ne pourrai pas rajouter ceci ou cela. Je compile tout ça dans un carnet, en attendant le retour de ma correctrice.


Il n'est pas rare que je commence une autre histoire, mais sans aucune conviction ! Souvenez-vous, j'ai beaucoup, beaucoup de mal avec les débuts. 🤪


4/ LA DERNIÈRE CORRECTION


Le deuxième moment le plus redouté : le retour de la correctrice après trois semaines de (presque) tranquillité. Certes, je souffre moins que lors de la première étape, mais je déguste quand même ! Il y a tellement de remarques partout dans le fichier que j'ai l'impression d'avoir écrit de la merde. Absolument tout y passe ! Autant des annotations sur la forme : l'orthographe, la grammaire, la syntaxe, la conjugaison et les reformulations quand les phrases sont trop lourdes ou maladroites ; que sur le fond : les commentaires sur des points précis dans le récit, notamment des incohérences sur le déroulé de l'histoire ou les réactions des personnages. Bref, l'ego en prend un sacré coup ; c'est hyper difficile à encaisser sur le moment, mais qu'on ne s'y trompe pas, c'est une correctrice en or ! ♥



5/ LA RELECTURE FINALE


Alors, là, c'est l'étape de trop ! 😣 Je frise l'overdose. Après toutes les corrections et mes ultimes ajouts, je ne peux plus voir mon texte en peinture. C'est la raison pour laquelle j'avais cherché par deux fois une relectrice finale. Hélas, j'ai été déçue de la prestation les deux fois. Comment je le sais ? Je relis des chapitres pour m'assurer qu'il ne reste pas trop de coquilles ou autres fautes d'inattention. Il faut savoir qu'un texte ne sera jamais vraiment "clean", mais on cherche à ce qu'il soit le plus propre possible. Si la première prestataire m'avait laissé une dizaine de fautes, la deuxième expérience a été pire puisque j'ai relevé pas moins d'une trentaine de fautes en tous genres. Autant vous dire que je suis désormais vaccinée. Je n'ai donc pas fini de "souffrir" ! 🤣



VOILÀ ! Maintenant, vous savez tout de mon (douloureux) processus d'écriture. 😎 J'espère que cet article sur l'envers du décor vous a intéressé ou plu. Si oui, on se retrouve bientôt pour d'autres révélations. ^^


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